Nick Grey - Les Eaux Territoriales (media)
+ Nick Grey & Nicholas Davis Les Eaux Territoriales (Milk & Moon) This CDR release comes housed in a black sleeve with a small square of mirror glued to it’s center. Nick Grey emanates moody mysteries as British guitarist Nicholas Davis undulates and dissolves in shadows. Sustained overtones stumble in a slow motion haze, while other more discernable instruments bob to the surface, and perhaps a ghostly male voice whispers, intones, or chants occasionally. Truly underground feeling.
- Dream Magazine
+ Nick Grey's work has always fascinated me, being both minimal but complicated somehow. Taking simple sounds and twisting them into interesting tones and rhythms. Les Eaux Territoriales is just as bizarre as Nick's previous Regal Daylight(1) release and continues in the fashion he's carved for himself. The CD itself comes in a brilliantly hand crafted construction fold out, with a lovingly hand penned circular fold out displaying track and CD info.
It opens with subtle tinkering harps and deep seated vocal samples, whispered in the background. By track 2 it has grown into a stronger moving track with a heavy rhythm kept in check with guitar accompaniament that anchors it to the center of the music. Subtle changes of backing rhythms will either annoy some or perk the interest of others as it warps the track a little at a time, but not so much that it's noticable right away – the minimalism of the track itself touched with lightly complicated rhythm changes.
The main problem with the second track is its length. Nick's vocals come in rather late and by this time you're getting a little tired of the stoic and slow-moving track. It's quite a long track. Track 3 picks up with bubbly samples that spill into ambient style chords. Subtle vocal utterings join, but don't fall in step with the rhythmless chord strains giving the track a very strange feel and otherworldly effect. It also suffers from the lengthiness, but the closing whispers really up the bar of strange.
Nick Grey is an enigma in the music industry and he's always put out the most bizarre albums and conceptual visions. As a result his work will either piss you off or become a staple in your late-night sessions of estrangement. It can at once push your mind to the limits of sanity, and while the track lengths deter from the overall appreciation at least for myself, it could be this length that allows you to reach meditative places you wouldn't had they been shorter. Grey is certainly not easily pigeonholed and I can barely find a way to compare him to other artists – but if you're looking for a truly surreal trip to "somewhere else," then Les Eaux Territoriales can certainly take you there.
Marcus Pan, Legends Magazine (Nov 2005)
+ Les Eaux Territoriales est le premier volume de Unclear Perspectives, une série de CD chacun centré sur un ou plusieurs instruments. On cherchera en vain l'élément aquatique dans ces eaux territoriales, en revanche on se noiera sans peine, et sans lutter, dans l'atmosphère sonore et obsédante des trois titres de ce CD. Il cite lui-même ses influences, des noms tels que Piano Magic ou Woven Hand. On pourrait y ajouter les morceaux les plus planants et les plus psychotropes de Dirty Three, Neither/Neither World ou encore Arca. J'aimerais trouver les mots pour inviter chacun d'entre vous à se plonger dans ces titres hypnotiques mais à part les noms précités, ce Nick Grey ne ressemble à rien de connu et possède vraiment sa personnalité propre. Les innovations de ce type sont si rares qu'il serait regrettable de passer à côté surtout que le tout est présenté dans un design unique et fait à la main.
Barberousse, Elegy n°38 (Oct / Nov 2005)
+ En l’occurence celles que distille le chantre post-moderne du dandysme NICK GREY. Rarement à court d’idées (ce serait même plutôt l’inverse), le voilà qui lance la série "Unclear Perspectives" - digressions autour d’un instrument particulier pour chaque volume. Ainsi le premier s’organise autour des guitares filtrées de Nicholas Davis pour un voyage vers Les Eaux Territoriales. Deux éléments qui se rencontrent, s’étudient, se lovent l’un autour de l’autre ; pour mieux fusionner : l’eau et la terre, entre sable humide et boue. Quelque part entre la Beauté Absolue et l’Absolu Hideux se trouvent ces terres aquatiques où il fait bon se prélasser sous les rayons d’une bougie, où l’on peut s’abandonner sans risque dans les méandres d’arpèges et de cordes à la mauvaise graine. Ou quand la langueur rime avec apesanteur. C’est un peu ça l’effet Shalabi, et bien plus encore ici. Cette plongée hypnotique de 14 minutes dans des fonds marins presque psychédéliques démontre, si cela était encore nécessaire, toute l’étendue de la palette musicale de ce peintre sonore. Car si la guitare électrique sert de trame, l’univers si particulier du petit homme gris gagne vite du terrain et s’architecturalise de façon complexe autour du leitmotiv de son invité. Une instrumentation riche qui prévaut sur le deuxième titre de cet ep, le très constellationtitulé "deathships of all flags gather around yr. smoke". Cette fois, la guitare opte pour un traitement plus sourd et expéri-menthe à l’eau pour un résultat rivalisant de superbe avec le "i don’t want to be the one" des regrettés COIL. Poignant. Longue vie à cette série donc ! (édition numérotée, chaque exemplaire étant unique car fait-main dans des pochettes différentes, disponible pour le prix d’un paquet de cig’arrête chez www.nick-grey.com)
In_Tension, Spahi (Oct. 2005)
+ Quel plaisir de retrouver Nick Grey et son orchestre aléatoire, ici réduit à la collaboration du guitariste Nicholas Davis. Après la "mort" du pourtant très prometteur Sensitive Records on se demandait quel serait le devenir de ce projet unique et attachant. Nous voilà rassuré, en attendant un nouvel album sur State Art l'ami Nick lance "Unclear perspectives", une série de mini-cds se focalisant sur un instrument spécifique. Pour ce premier volet, c'est la guitare qui est à l'honneur. L'introduction 'Milk and moon' est une invitation à la rêverie, la voix chuchotante de Nick sur fond de thème de harpe annonce déjà l'onirisme qui va imprégner les deux autres compositions. Le morceau-titre est ainsi riche en guitares évolutives, arpèges délicats s'exprimant en choeur avec les instruments à vents et les nappes ambient, le thème évolue dans un mouvement perpétuel d'aller-retour tel un navire baignant les eaux d'un territoire rêvé, faisant mine de s'approcher d'un improbable rivage sans jamais se décider à accoster. 'Deatships...' poursuit ce ballet aléatoire en plus éthéré, la voix se fait écho lointain, mélopée à l'attention des éventuelles âmes perdues au large. Les effets de réverb' et de delays enveloppent à merveille ces compositions d'une douceur apaisante, entre le meilleur des pièces atmosphériques d'un Current 93 et une musique traditionnelle intemporelle et sans nationalité. Car ces eaux territoriales sont celles d'un rêve sur lequel l'on peut embarquer sans se préoccuper de guetter sur l'horizon une quelconque terre à fouler. La lune laiteuse éclaire les marins improvisés et les entraînent loin, très loin...Magnifique.
Guts Of Darkness - Marco, Oct. 2005
+ Connu pour avoir accouché en compagnie de The Random Orchestra d’un premier album surfant aux cimes de l’étrange, le songwriter monégasque Nick Grey, aujourd’hui accompagné du seul guitariste Nicholas Davis, poursuit son périple expérimental. Il regroupe alors trois titres formant le premier volume d’une série nommée Unclear Perspectives, dont le but est de privilégier sur chacune de ses phases un ou plusieurs instruments chers à Grey. Le packaging construit autour de chaque volume de la série est fini à la main et propre à chaque exemplaire, et fait de lui une pièce unique. Artisanat exclusif, pour musique des profondeurs. Les Eaux Territoriales se compose de trois titres dont la pièce centrale et éponyme (13 minutes d’une atmosphère de grande tenue) met en valeur d’ambiantes volutes de guitares claires. Il s’en échappe un feeling américain contenu, d’où s’extirpent les cajoleries vocales de Nick. Dans une optique ambiante, mélancolique et pop dont se ravira tout fan de Piano Magic ou Low, Nick Grey donne une ampleur aquatique à des mélopées cinématographiques pouvant évoquer le voyage, ou sa fin (« Deathships Of All Flags Gather Around Yr Shores »). Inclassable, l’œuvre semble s’affermir autour de choix évacuant le désir orchestral pour toucher l’essence. Choix dont on attend avec impatience les prolongements sur les prochains volumes de la série, et sur une collaboration entre Nick Grey et Empusae annoncée pour la fin de l’année.
D-Side - Emmanuel Hennequin (Sep-Oct 2005)
D-Side - Emmanuel Hennequin (Sep-Oct 2005)
+ Creaking and humming like the floorboards outside of Arthur Gordon Pyms cabin
Unpacking this is already more fun than listening to most other records: “Les Eaux Territoriales” comes in a slim cardbord box, sealed with a paper-wrapper containing a tiny glued-on mirror. After breaking the seal, another layer reveals itself, giving way to a cover with the image of a cow, which holds the actual CD and a folded booklet. When someone puts so much effort into packaging his album, it must either be a question of love or of covering up his lack of talent. Fortunately, Nick Grey is not just anybody and this EP (or Mini-Album, if you like) follows swiftly in the steps of his already brilliant “Regal Dayligh” full-lenght debut. While that record was picked up by stateart and distributed on a grand scale, “Les Eaux”, a collaboration with guitarist Nicholas Davis, sees him taking a step back to an audience of the few and fortunate – fortunate enough to know this is actually out there. After a wonderously intricate opening, the following two tracks take up the disc’s twentythree minutes with silvery guitar lines, distant drum poundings, warm vocals and chords meandering like a milky stream floating on the bed of the moon. The title track has the kind of groove you can nod your head to when lying alone in your bed at four o’clock in the morning and “Deathships of all flags gather around yr shores”’s backwards-sounds, organ sadness, accordeon-tristesse and subdued voice creaking and humming like the floorboards outside of Arthur Gordon Pyms cabin will have you touched and frightened all at once. The only thing we are concerned about is this jem’s price: Sold at seven Euros about everywhere on the planet (except for France, where you only pay five and can have a croissant and cafe au lait to go with it), this must have been manufactured by little Chinese hands! But even given that were true, we’re not really concerned: Surely, they had fun packing.
+ On avait refermé la porte de cet excellent album qu'est Regal Daylight et c'était avec une joie certaine qu'on allait retrouver Nick le gris navigant en eau trouble vers « des mers plus ignorées » pour paraphraser Tim Powers.
Rappelons vite le concept derrière l'entité grise, pas de limite de genre puisque dans Regal Daylight l'opéra côtoyait l'electro ou le rock/pop le plus velu en matière de guitares pour un raout étonnant et passionnant. Dans cette nouvelle de série de mini-EPs, Nick prendra le large avec un unique invité, un seul instrument. Cette fois, la guitare, avec le matelot anglais Nicolas Harris.
Balades nostalgiques et un brin atones, assez expérimentales mais restant paradoxalement dans un format très classique. On peut penser à S.Chauveau à certains passages de Neubauten, ou de Nick Cave. Errance dans quelque coin reculé de la musique, entre sérénité et territoires de l'inquiétude.
Pour un prix modique de 6 euros, l'amateur éclairé s'offrira une vraie galette glissée dans un package simple, beau et à tirage limité. Ces « Eaux territoriales » comme l'était déjà « Regal Daylight » tentent de définir un nouvel espace musical sans repère ni affectation, sans gimmicks ni oripeaux. D'une beauté grave et tendue comme peut l'être une mer calme avant un typhon.
Axesscode - Kether, Sep. 2005
+ Nick Grey's CD series "Unclear Perspectives" is advertised as "a friendly soundtrack to your most outrageous meals", each volume based around one particular instrument. In the case of "Les Eaux Territoriales", the first volume, the instrument is the guitar, played by guest musician Nicholas Davis. Clearly the work of skilled and trained musicians, the compositions in "Les Eaux Territoriales" consist of a subtle, meticulous and stylish blend of electronic and acoustic instrumentation. There is some vocal work but it does not stand out, being only another element of the decorative musical tapestry that is "Les Eaux Territoriales". Somewhat eccentric, slightly touched by decadence but definitely stylish down to the hand-made package, this is a very interesting release that clearly shows that music does not have to be intense, all-encompassing and engaging. It can be 'just' another aesthetically (very) pleasant decorative piece. "Les Eaux Territoriales" fulfills this decorative role quite well: the music is pleasant, non-obtrusive but does influence the behavior of people during conversations. It would seem that there is still room for Tafelmusik and rightly so.
Connexion Bizarre - Miguel (Sep. 2005)
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